-« Ô émissaire extraordinaire des autres d'en haut, j'aimerais soumettre à la profonde sagesse que tu as hérité de tout ces lointains voyages avec les visiteurs gris-bleu  une idée qui me tracasse : les ITIs sont toujours représentés "à poil" ( enfin c'est beaucoup dire car ils sont aussi glabre qu'un cul de singe ). Pas la moindre paire de godasses, ni même un short ou un t-shirt. Rien. C'est absurde. Est-ce que tu as déjà essayé de marcher pied nu sur un chemin rocailleux dans les calanques ? ça fait un mal de chien. Alors comment font-ils ? Sont-ils doté d'un cuir plantaire aussi dur que de la peau de rhinocéros ? Ont-ils déconnecté leurs terminaisons nerveuses pour ne plus ressentir la douleur ? Pour des êtres qui viennent du fin fond de l'espace à bord de vaisseau qui suppose une technologie tellement avancée, on a du mal à croire qu'ils soient aussi mal équipés pour l'exploration. Non ?
Ô grand éclairé de l'intérieur, pourrais-tu m'expliquer le comment du pourquoi de cet étrange mystère ? »

Or, voici ce que RaoûL répondit :
-« O disciple éveillé et curieux de tout, voici ce qu’il en est : recueille mes paroles comme autant de perles précieuses, et choisi avec soin parmi ces 3 hypothèses, ceci-cela-selon dans le but de tester ta foi raouliene :
 1. la terre est leur hammam.
 2. ils sortent de la soucoupe pour aller pisser.  Comme ils n'ont pas, eux, d'appendice pour diriger le jet,  et risquent de s'en foutre partout, ils se déshabillent avant (car ils portent une  combinaison d'une seule pièce sans fermeture éclair)
 3. Leurs fringues les recouvrent complètement, sauf les yeux et la bouche.
 4. Raoûl dit " ce que le benêt ne perçoit pas, il s'en gausse !!"  
 5. n.s.p. »

 « -Merci, ô grand maître, par la variété de vos suggestions, je comprends qu'il n'y a pas qu'une seule et unique vérité pour les modestes raoûliens que nous sommes et que nous devons garder notre esprit ouvert à tous les possibles !
Cependant les réponses un à trois, par leur coté matériellement contingent peuvent-t-elles s'appliquer vraiment aux Grands Autres ? Pardonnez-moi si cette remarque laisse penser que l'on pourrait mettre en doute les insondables connaissances que vous avez héritées de Ceux du Grand Extérieur.
Entre l'invisible et le néant, les réponses quatre et cinq touchent au sublime (pardonnez-moi encore si je blesse votre infinie modestie). Je retourne dans ma cellule pour méditer sur tout cela. »

-« Attends, attends ! toi là, hé ! ho ! depuis quand tu penses par toi-même, toi ?!! »

-« C'est arrivé comme ça : je roulais sur une route que je ne connaissais pas et soudain j'ai vu une lueur... et voilà. »

-« Hmmm…. ça va pour cette fois, mais que je ne t’y reprenne plus ! (petit salopard…) »